démarche et fournitures

Notre démarche est globale à plus d’un titre. Tout d’abord, comme indiqué précédemment, elle s’envisage à l’échelle de la ville et de son bassin versant. Ensuite, la conscience de faire partie de l’écosystème dans lequel tous les vivants sont interdépendants nous guide.

Essentiellement, nous cherchons à créer des lieux dans lesquels les gens se sentent bien. Cette approche ouvre de vastes possibilités de redonner une place à la nature en ville et ailleurs. De plus, elle tisse des liens entre l’usager du jardin de toit et la nature, entre cette dernière et le voisinage, entre l’usager et ses voisins. Les jeunes, des tout petits jusqu’aux adolescents, sont particulièrement sensibles à ce paysage vivant, dans lequel ils ne cessent de découvrir les cycles de la végétation, des insectes, oiseaux, etc.

Nos toitures jardins se veulent accessibles. D’une part, la plantation des espèces une par une et/ou leurs semis leur permet de s’adapter à une multiplicité de toits. D’autre part, les clients qui le souhaitent peuvent faire une partie du travail eux-mêmes comme ci-dessous où le client a installé le substrat lui-même.

Les plantes

Les plantes nous ramènent à la réalité sensible, nous remettent en présence de ce qu’il y a d’essentiel en nous, nous inspirent, nous aèrent, nous ouvrent des perspectives…,

Les étages buissonniers accordent aux plantes indigènes la part qui leur revient, compte tenu des contraintes climatiques et propres aux toits et de la mobilité naturelle des populations végétales.

Conception et plantation

Aux étages buissonniers chaque toiture végétalisée est conduite sur mesure à l’intention des clients en tenant compte de l’esprit des lieux. Chaque réalisation est unique, tant par ses espèces que par sa physionomie.

Ici, les plantes sont considérées comme des espèces vivantes destinées à entrer dans une composition complexe. Le rôle de revêtement destiné à costumer les maisons en vert leur est donc épargné. Cette composition, ce paysage réinventé, est une proposition faite à la nature. Ensuite, la végétation évolue librement. Des plantes se ressèment, d’autres sont apportées par le vent et les oiseaux, elles se déploient et le jardinier observe bien plus qu’il n’intervient.

Cette méthode de travail précise s’envisage aussi dans la durée. À cette fin, les étages buissonniers effectuent un suivi de deux ans, susceptible de se prolonger bien au-delà (Les clients qui le souhaitent peuvent bien entendu s’en passer). Mes premières toitures vertes ont dix ans.  Leur durée repose sur l’application des prescriptions techniques exposées au Cahier des charges

La plantation couvre une période de floraison étendue; elle offre un paysage en perpétuel renouvellement.

 

Matériel utilisé

 

Drainage sur toit plat ou faiblement incliné: nappe perforée à alvéoles, en polyéthylène haute densité

non polluante pour l’eau potable et résistante aux racines, recouverte d’un géotextile en polypropylène; capacité de rétention d’eau ± 7 l/m2; capacité de drainage normalement au plan ± 1,2 l/(m2.s).

Substrat 100% naturel: à base de roches volcaniques et de compost végétal, il est exempt de tourbe, de pesticides ou de dopants.

Profondeur minimale: 20/25 cm en plein soleil, 13/15 cm en situation totalement ombragée.

Masse volumique à saturation en eau: 1,45 – 1,60 tonne/m3

Capacité maximale de rétention d’eau: 45 – 50 % du volume

pH 6,5 – 7,5: convient à la fois aux plantes calcicoles et à celles de milieux acides, à l’exception des plantes qui ont des exigences extrêmes.

Matière organique: 6,5% de la masse, ce faible pourcentage est propice à la biodiversité.

Très stable au vent, le substrat se prête au modelage de reliefs et à une utilisation sur des toits en pente. Pour repère, la norme allemande impose des systèmes de retenue du substrat à partir de 23° d’inclinaison. D’autres considèrent qu’un système de retenue s’impose à partir d’une pente de 15°. C’est à évaluer au cas par cas, notamment en fonction de l’épaisseur du substrat et des forces de frottement entre le substrat et le matériau sur lequel il repose. Le système de retenue peut être constitué de lattes en bois non traité assemblées perpendiculairement, formant des caissons qui laissent l’eau s’écouler. Cette structure peut être fixée de différentes manières aux rives du toit.

En cas de démontage de la toiture verte, le substrat peut être réutilisé.